Parution le 13 mars 2024 aux éditions Flammarion

Le 24 février 2022, la Russie a envahi l’Ukraine, violé sa souveraineté, nié son identité, causé de terribles pertes humaines et plongé le monde dans la stupeur et l’effroi.
Cette guerre massive aux portes de l’Europe produit un flux ininterrompu d’images retransmises en direct sur les réseaux sociaux des deux belligérants, qui nourrissent l’émotion et la désinformation. Si ces images suscitent commentaires et analyses à l’infini, elles sont insuffisantes pour comprendre ce que vivent les Ukrainiens et les Russes. La réalité de ce territoire sous les bombes et de son voisin engagé dans une « opération militaire spéciale » ne se dévoile que sur le terrain, à hauteur d’hommes (et de femmes).
Anne Nivat s’est rendue des deux côtés de la ligne de front pour rencontrer soldats et civils, plongés dans la haine pour certains et le déni pour d’autres. Précieux, leurs mots permettent de décrypter leur état d’esprit et jettent une nouvelle lumière sur ce conflit qui dure.
De ce livre essentiel émerge la guerre comme on ne vous l’a jamais racontée.

Biographie

Anne Nivat, docteur en Sciences Politiques, a vécu dix ans basée à Moscou en tant que correspondante pour des titres de presse francophone tels que Libération, Ouest France, Le Soir, Le Point, la radio RMC mais aussi pour des journaux anglo-saxons : le International Herald Tribune, le New York Times, ou encore le Washington Post.
Grand reporter, elle revendique la lenteur et la complexité. Depuis son premier travail de fond, au plus fort de la guerre en Tchétchénie pour le quotidien Libération entre 1999 et 2001, Anne s’immerge dans les conflits, souvent au péril de sa vie pour, simplement, témoigner. Tantôt grand reporter, tantôt écrivain, Anne Nivat débute sa saga littéraire en 2000, par le biais d’un témoignage sur son expérience tchétchène (Chienne de guerre), un premier livre qui lui vaut le prix Albert-Londres.
S’ensuit, en 2001, Algérienne, écrit en collaboration avec Louisette Ighilahriz, qui aborde les tortures de la guerre d’Algérie. En 2004, elle publie Lendemains de guerre en Afghanistan et en Irak. Loin d’être une nouvelle analyse géopolitique sur la situation de ces pays, ce livre est un récit de son aventure comme « reporter infiltrée » au cœur de la population civile. En 2005 et 2006, elle poursuit sa quête de la parole de l’autre par Islamistes, comment ils nous voient et Par les monts et les plaines d’Asie centrale. En 2008, elle publie Bagdad zone rouge, un récit dans lequel elle se tutoie, et emmène le lecteur au plus proche de la Bagdad anéantie par le terrorisme. Et c’est parce qu’elle sillonne sans relâche, en toute indépendance, ces pays à propos desquels notre information est trop souvent formatée qu’Anne nous enrichit grâce à des témoignages de l’intérieur, en proposant une vision humaine des pays en crise.