Effroi, colère, dégoût, tristesse…Il faudrait tant de mots pour traduire l'émotion et le profond sentiment de révolte qui ont saisi toute la communauté des journalistes du Prix Albert Londres à l'annonce de l'assassinat de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon. Indépendants d'esprit, courageux dans l'âme, sincèrement passionnés par l'Afrique, nos deux confrères de RFI exerçaient leur métier avec une parfaite intégrité. La barbarie de leur exécution exige que tous les moyens soient déployés pour connaitre la vérité et que l'impunité de ce crime ne triomphe pas. Rappelons que non seulement le journaliste opérant dans une zone d'opérations militaires devrait bénéficier de toute la protection que le droit accorde aux civils mais qu'en outre sa mission de témoin et sa neutralité objective excluent de l'assimiler à un camp ou à un autre des belligérants.

Le métier d'informer n'a peut-être jamais été aussi périlleux et les zones à risque ne cessent de s'étendre, laissant les populations locales sous la terreur de forces obscures et mafieuses et faisant des journalistes au mieux des otages monnayables, au pire des cibles à abattre. Ce recul de la liberté de l'information est inacceptable et les rédactions des différents médias ne doivent pas se laisser décourager par la folie de barbares. Nous nous associons à tous nos confrères qui veulent continuer à aller sur le terrain pour témoigner et demandons aux différents médias de leur donner un soutien particulièrement attentif et solidaire. Exécuter des journalistes ne peut faire taire notre devoir – et liberté – d’informer, socle fondateur et inaliénable de notre profession.

Information presse :
Stéphane Joseph 01 56 69 58 88

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