On aurait imaginé un autre symbole pour célébrer la journée internationale de la liberté de la presse que ce verdict rendu par un tribunal tunisien condamnant plusieurs personnes de Nessma TV dont son directeur, Nabil Karoui, pour avoir diffusé Persépolis de Marjane Satrapi.
L’Association du Prix Albert Londres tient à marquer non seulement sa profonde déception mais également son inquiétude face aux menaces continuant de peser sur la liberté de l’information en Tunisie.

En effet, il y a un an, les membres du Prix Albert Londres, la plus importante récompense du journalisme francophone, avait souhaité décerner ses prix dans la capitale tunisienne afin de manifester sa solidarité avec la démocratie naissante et d’envoyer un message de soutien et d’encouragement à leurs confrères tunisiens de l’écrit et de l’audiovisuel. Si la liberté de pensée est un des piliers de la démocratie, la liberté de la presse en est son expression.

Sans doute ce verdict du tribunal se veut-il un compromis. Mais la liberté de la presse ne peut souffrir le moindre accommodement, le plus infime amendement, le plus modique arrangement. Une liberté d’expression bâillonnée aujourd’hui, ce sont toutes les autres libertés qui risquent d’être balayées demain.

Information presse > Stéphane Joseph : 06 82 90 01 93 stephane.joseph@scam.fr

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