
9 avril 2018
Non, Monsieur Bolloré, Tristan Waleckx ne s’est pas « auto-octroyé le Prix Albert Londres »
communiqué / lundi 9 avril 2018.
Mardi dernier, lors d’un des multiples procès intentés par Vincent Bolloré contre Tristan Waleckx, Prix Albert Londres 2017, l’avocat de l’homme d’affaires a accusé notre lauréat de « s’être auto-octroyé le prix Albert Londres pour avoir une protection ».
Une mise au point s’impose. Ces propos complotistes sont évidemment mensongers et proprement scandaleux. Ces accusations délirantes remettent en cause le principe fondamental de notre jury : son indépendance. Le reportage de Tristan Waleckx et Matthieu Rénier, « Bolloré, un ami qui vous veut du bien ? », diffusé dans l’émission Complément d’enquête sur France 2 en 2016, avait été présélectionné avec cinq autres films parmi quarante-deux candidatures, avant d’être soumis au jury composé de vingt-cinq journalistes et grands reporters issus de plusieurs médias français de presse écrite et de télévision, aux lignes éditoriales hétérogènes.
Le jury, héritier moral d’Albert Londres, n’est guidé pour décerner le prix, que par les qualités d’enquête et d’écriture des candidats. Depuis 85 ans, les jurys qui se sont succédés mettent en valeur le talent de journalistes à raconter le monde et souvent ses travers, fidèles à la devise d’Albert Londres, « notre métier n’est pas d’être pour ou contre, il est de porter la plume dans la plaie ».
Le Prix Albert Londres ne s’achète pas, ne se négocie pas, il se décerne à la majorité d’un jury reconnu pour son professionnalisme, son exigence et sa rigueur.
L’ensemble des membres de l’association du Prix Albert Londres réitère son soutien plein et entier à Tristan Waleckx et Mathieu Renier, lauréats du Prix 2017 pour leur remarquable enquête qui dérange sans doute Monsieur Bolloré mais qui honore la liberté de la presse.